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LES RENCONTRES DU PARI DE LACAN À TOULOUSE
novembre 8 - 10 h 30 min - 16 h 00 min

de 10h30 à 12h30 : « Politique◇Psychanalyse » coordonnée par Véronique Bonnet, Rémi Brassié, Carole Diaz, Ines Lassagne, Dimitris Sakellariou, Skevi Sakellariou et Marie-Jean Sauret.
Nous accueillons Sidi ASKOFARE qui viendra parler de son livre, L’Amour, le Sexe, la Psychanalyse. Variations sur le couple et sur le lien social paru aux ENCL. Marie JEAN a accepté d’engager la discussion avec lui. Ce livre ouvre pour chacun des pistes de travail sur la question du lien social et de la structure, dans une approche rigoureuse aussi bien que diversifiée sur le plan thématique. Chacun devrait trouver son fil de lecture aussi bien dans le livre que dans la discussion à laquelle nous vous invitons.
« Une psychanalyse ne peut être étanche à ce qui trame monde. C’est à cette porosité que nous invitons quiconque souhaite parler de politique, pas sans psychanalyse. »
de 14h à 16 h : l’Atelier coordonné par Fabienne Guillen : Le « choix » du sexe (Dés-orientation sexuelle). Intervention de Dimitris Sakellariou sous le titre « Achille et la tortue ». Ou du réel du non-rapport sexuel chez Lacan
Zénon d’Élée (Ve siècle avant JC), soutenant les thèses de Parménide, son maître : l’Être est un, immobile et homogène, construit une série de paradoxes pour réfuter le principe du mouvement qui, s’il existait, conduirait selon lui à l’absurde. L’un des plus célèbres, appelé paradoxe d’Achille et de la tortue met en scène une course entre Achille, coureur robuste et aguerri et une tortue ne pouvant se déplacer que dix fois moins vite que lui, tout en laissant à cette dernière une avance de cent mètres au démarrage. Le résultat est qu’Achille ne pourra jamais rattraper la tortue quel que soit la supériorité de sa vitesse de course. C’est qu’en couvrant la distance d’écart du départ la tortue aura pendant ce temps avancé d’une courte distance d’un mètre. Achille va se lancer à nouveau pour parcourir cette nouvelle distance, mais pendant ce temps la tortue aura renouveau avancé d’un peu et ainsi de suite de sorte que chaque fois qu’Achille rejoint le point où se trouvait la tortue celle-là aura parcouru une nouvelle distance. Ainsi Achille ne pourra jamais rattraper la tortue.
La solution du paradoxe tient à la fois à la formulation même de cette fable et au fait qu’en réalité il s’agit d’un sophisme comme le démontre Aristote avant les mathématiciens modernes en précisant que Zénon confond l’infini en puissance et l’infini en acte ; nous retrouvons ce dernier dans le principe du calcul infinitésimal.
Ce n’est pas la première fois que Lacan revisite un sophisme pour en faire usage de métaphore, renvoyant ici d’une part au rapport entre le sujet et l’objet α, tel qu’il fonctionne dans le fantasme, et d’autre part afin d’illustrer sa thèse sur l’impossibilité d’écrire logiquement le rapport sexuel entre hommes et femmes du fait de l’hétérogénéité de leur modalité de jouissance, notamment de la non prise en compte de la jouissance dite par Lacan supplémentaire indiquée sur le côté droit des formules de la sexuation. Nous reprendrons en compte les pièges déjà existants dans le cadre de la dialectique de la jouissance phallique pour les deux sexes qui préfigure la formalisation de la non-existence du rapport sexuel car non inscriptible, en tant qu’indice d’un réel, qui ne cesse pas de ne pas s’écrire.
ENTREE LIBRE
