L’Ouvroir
11 janvier 2026 - 9 h 30 min - 12 h 00 min
« La passe : le transfert dans tous ses états »
Partons de ces deux piliers, l’affirmation freudienne que le transfert constitue le moteur mais aussi le frein d’une cure psychanalytique, et l’idée de Lacan que l’amour de transfert, soit la mise en place du sujet supposé savoir, préside au commencement de tout travail analytique. On peut donc se risquer à avancer qu’une cure psychanalytique est scandée par les péripéties du transfert, ce qui nous pousse à approuver l’affirmation de Sidi Askofaré, à notre dernier colloque que le transfert est non seulement un concept fondamental de la psychanalyse, mais aussi un problème crucial. L’Ouvroir se propose donc de permettre à ceux qui ont fait l’expérience de la passe de témoigner des aperçus singuliers qu’ils ont pu avoir concernant les mutations du transfert dont ils ont été le siège. Notre espoir réside dans cette hypothèse que toute demande de passe est mue par « une crise du transfert » au sens noble, d’où notre titre « La passe : le transfert dans tous ses états », à entendre avec ses équivoques. Il n’est pas inutile de rappeler que le dispositif de passe, se situe, contrairement à la cure, hors transfert à un analyste particulier. Le passant ne s’adresse plus à un, mais à quelques-uns qu’il ne choisit pas. Or donc quid du transfert avant, pendant, après une cure, mais aussi au sein de nos associations de psychanalystes ? Enfin, la chute du sujet-supposé-savoir dénude sans le résoudre le rapport du sujet à sa jouissance sous les espèces de son rapport à l’objet petit a. Un temps s’ouvre alors entre passe et fin conditionnée par le deuil de cet objet intangible. Cependant, le fait pour un sujet d’avoir trouvé la clé qui lui permet de sortir de sa prison transférentielle, selon l’expression de Pierre Bruno dans l’avant-propos de son livre sur la passe, ne liquide pas pour autant le transfert. Laissons cette énigme ouvrir le champ du travail dont l’Ouvroir a décidé de se faire le relais.
Les personnes désireuses d’intervenir dans le cadre de cette thématique doivent se rapprocher du collectif de l’Ouvroir, en particulier de Carole Diaz qui assure la liaison : 06 21 53 71 73 carolediaz31@gmail.com
La première séance de l’Ouvroir sur le nouveau thème « Le transfert dans tous ses états » se déroulera le dimanche 11 janvier 2026 à l’hôtel Mercure Centre Saint-Georges, 1 rue Paul Mériel, de 9h30 à 12h.
De 9h30 à 10h30 : Intervention de Martine Noêl sous le titre : « Que reste-t-il de nos amours ? »
Pour éclairer ce qui s’est joué entre passe et fin, j’ai choisi de suivre le fil du transfert.
J’essaie de témoigner ensuite de deux « reprises » d’analyse, ou plutôt de consultations auprès d’un analyste et des particularités du transfert que j’y ai rencontrées.
Je questionne enfin plus généralement le sort du transfert après la fin en m’appuyant sur l’évolution de la construction de ce concept dans l’enseignement de Lacan et j’essaie de formuler quelques hypothèses sur les nouvelles formes que peut prendre le transfert : transfert acting out, transfert de travail, transfert « généralisé », indifférenciation du sujet supposé savoir et du sujet de l’inconscient …
Pause
De 11h à 12h : Intervention d’Hélène Seguin sous le titre : « De l’a-bandon à la cure à l’a-bandon à la passe, que devient le transfert ? »
De la présence absolument nécessaire d’un analyste à son inanité, que devient le transfert en fin de cure ? Qu’est-ce qui pousse à s’engager dans la passe ?
Entrée libre
