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« Acte sexuel vs acte psychanalytique » Ou pour une psychanalyse à l’épreuve du réel
mars 12 - 20 h 30 min - 22 h 30 min

Séminaire bilingue Français / Grec de Dimitris Sakellariou à 20h30
Le mercredi 12 mars 2025, troisième séance (en Zoom)
Pour rejoindre la réunion cliquez ici . ID de réunion : 969 3509 8548 – Code secret 884235
Informations : dimpiersak@gmail.com
Il devient difficile d’ignorer encore aujourd’hui que l’étiologie de la formation des symptômes est
d’origine sexuelle. La découverte de la sexualité infantile par Freud est concomitante de la
découverte de l’inconscient et elle a valu de nombreuses réactions négatives de part de la
communauté médicale et scientifique de l’époque au point que l’on a taxé la pratique analytique
et son inventeur de « pansexualisme » il serait très difficile pour autant de confondre pratique
psychanalytique avec la pseudoscience que l’on appelle sexologie. Il est vraiment étonnant que
l’on puisse encore à notre époque, considérée à tort comme une période de libération des
pratiques sexuelles au point où la différence se réduit à une performance déclarative dite de
genre. Serions-nous dans une ère postrévolutionnaire à la suite des mouvements dits de
libération sexuelle à la fin des années 60 ? Il serait pourtant naïf de ne pas voir que le malaise
persiste de nos jours. Des événements et autres faits divers témoignent juste du contraire.
L’énigme du rapport au sexe persiste malgré l’étalage des idées et croyances diffusées par des
images qui envahissent tous les écrans en continu. C’est d’autant plus étonnant de constater
avec Lacan qu’il n’y a au fond aucun risque que la sexualité puisse se prévaloir d’être un modèle
quelconque pour la connaissance. Dans un contexte socio-politique et économique qui pousse
à l’instauration de pratiques addictives le contraste est saisissant entre le productivisme
généralisé et la marge laissée à un temps propre pour une culture de l’amour. Ne vivons-nous pas
dans une réalité qui exclut de fait toute possibilité de subjectivation et de rencontre de l’altérité ?
En quoi la conjonction sexuelle pourrait prétendre constituer un modèle de satisfaction
subjective ? Lacan avait déjà entrepris à contre -courant depuis les années 67-68 de combattre
les idées reçues -y compris au sein des milieux psychanalytiques- de fonder en raison
l’insatisfaction foncière et anharmonique chez les parlêtres dans leurs rapports au sexe et au
partenaire. Était-ce une coïncidence que cette approche logique de la structure l’aura amené non
seulement à traiter de façon radicale l’inconciliable du rapport entre les sexes, mais aussi et
surtout de dégager la logique de l’acte psychanalytique comme le paradigme même d’acte
susceptible d’éclairer ce qui autoriserait un psychanalysant à s’appuyer sur ce désir fou et de se
tenir à cette place d’inconfort et de risque d’incarner ce semblant d’objet qui permettrait à
d’autres sujets de se décider au un par un d’entreprendre une analyse mise à l’épreuve d’un réel ?
Les séances en version française auront lieu Les mercredis de 20h30 à 22h15 aux dates
suivantes :
02 Avril, 30 Avril, 21 Mai 2025
Pour la version hellénique les dates sont les Samedis :
22 Mars, 12 Avril, 10 Mai, 07 Juin 2025