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Lettre sur la passe

Auteur: PODLEJSKI Jacques

Lettre sur la passe

  • Posté par le pari de lacan
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Chers collègues,

La Délégation du Pari de Lacan nous a annoncé la tenue d’une rencontre de travail le 18 juin prochain où seront notamment abordées les questions suivantes : Faire école ? Qu’est-ce que ça veut dire pour chacun d’entre nous ? Quels moyens se donne-t-on ? Une réflexion sur la procédure de la passe est également au programme.

Il y a sans doute de multiples façons de faire école. Pour ma part, c’est bien comme écolier qu’à l’APJL je m’y suis le mieux retrouvé, c’est-à-dire parvenu à faire reculer les limites de mon refus de savoir. Faire école, cela ne se promulgue pas, on peut s’y efforcer, mais cela ne se vérifie, ou non, qu’après coup. Je le dis donc sans réserve aucune, j’ai été à bonne école à l’APJL. L’expérience de la dissolution compte parmi les moments les plus enseignants que j’y ai rencontrés. C’est le déploiement de la haine et la nécessité de m’extraire de la sidération qui m’ont mis au travail. Que s’est-il passé ? Comment se fait-il que tout échange avec des collègues qui étaient aussi des amis soit devenu impraticable ?

J’ai pris pour point de départ le moment d’émergence de la dégradation des rapports associatifs lors du débat de 2015 relatif à l’organisation de la procédure de la passe. Il faut se souvenir que c’était déjà par la haine scissionnelle qu’avait été accueillie la proposition d’octobre 1967. Nombre de caciques de l’EFP étaient vent debout contre sa mise en oeuvre, reprochant à Lacan de vouloir mettre des non-analystes au contrôle de l’acte analytique. Dans la réponse qu’il leur fait en décembre de la même année, Lacan prend la balle au bond pour soutenir que c’est bien cela son projet, considérant que le non-psychanalyste est le garant de la psychanalyse, tout en précisant que le non-analyste, ce n’est pas le non-analysé, ni même le non-praticien. A bien lire ce discours, on se rend compte que non-analyste est la position juste voulue par Lacan dans son Ecole. L’AE quant à lui, il le qualifie de non-analyste en espérance. En espérance veut dire que c’est attendu mais n’est pas assuré. Mais qu’est-ce donc que ce non-analyste que Lacan voulait mettre au contrôle de l’acte analytique ?

C’est à revenir au concept de destitution subjective que je crois avoir trouvé quelques lumières.

La destitution subjective est une expérience qui concerne au premier chef l’analysant. Elle constitue l’acte instituant du psychanalyste, inséparable de l’acte analytique comme tel. C’est à l’opposé du désêtre qui frappe l’analyste dans ce moment là. La destitution subjective, c’est abdiquer d’être sujet. Cet acte suscite l’être, c’est un acte par lequel on est bougrement plus dur dans l’être, dit Lacan. C’est un acte que je conçois comme l’option prise pour l’objet aux dépends du sujet, ouvrant ainsi la possibilité à qui en lève l’option de se situer comme semblant d’objet a en place d’agent, pour un sujet en place d’autre dans le discours analytique.

Destitution du sujet supposé savoir, cette expression que l’on rencontre ça ou là mais que je n’ai retrouvée nulle part dans le séminaire, prête à confusion. Une lecture fautive de la destitution subjective serait de considérer qu’il s’agit d’un acte qui vise l’analyste, qui le vise en tant que ce dernier a consenti à se faire le support du sujet supposé savoir. Elle est fautive en ce sens qu’elle se ramènerait à une dé-supposition du savoir prêté à l’analyste qui, elle, marquerait une fausse fin laissant un solde de transfert négatif, épargnant du même coup le désêtre à l’analyste. Car la destitution subjective de l’analysant ne laisse pas l’analyste indemne. Qu’il ne soit pas visé dans l’affaire ne veut pas dire qu’il n’en soit pas affecté. Qu’on en juge à l’aune du délire paranoïaque du premier analyste confronté au désêtre, certes analyste malgré lui, celui auquel Freud eut recours pour inventer la psychanalyse, le dénommé Wilhelm Fliess. Ce désêtre, il faut un certain cran pour en infliger l’épreuve à son analyste et, comme n’est pas Freud qui veut, mieux vaut avoir affaire à un analyste en mesure d’encaisser le coup. Ce désêtre, c’est en tant que l’analysant a bien repéré qu’il l’inflige à l’analyste qu’il peut reculer devant l’épreuve du désêtre à venir et ne pas vouloir lever l’option qui s’ouvre à lui. C’est la lever, cette option, que Lacan qualifie de choix fou, choix dont il a voulu éclairer les coordonnées en instaurant la procédure de la passe.

Toujours dans son discours à l’EFP, Lacan remarque que de la même façon qu’une porte est ouverte ou fermée, on est soit dans la voie psychanalysante, soit dans l’acte psychanalytique. Ils s’excluent donc mutuellement mais on peut les faire alterner, comme une porte bat. Peut-être est-ce dans cette alternance qu’il y aurait lieu de situer le non-analyste, comme celui qui au-delà de la fin de son analyse consent à revenir à la voie analysante et à repasser sans cesse la passe, précisément comme s’en revendiquait Lacan.

Ce n’est assurément pas confortable. De ce fait, au-delà du constat établi par le cartel du passage de l’acte par lequel un analysant consent à sa destitution de sujet, rien ne garanti que l’AE ainsi nommé n’en vienne pas à s’accrocher à son statut pour se prémunir de l’acte par son démenti.

La première organisation de la procédure de la passe à l’APJL recélait un énoncé implicite : tout AE est un non-analyste et intègre de plein droit, s’il le souhaite, les cartels de la passe. Etait ainsi faite une impasse sur le « en espérance » qui complète la formule de Lacan. Cette espérance c’est, premièrement, que le jugement du cartel était fondé – ce qui n’est jamais assuré – et, deuxièmement, que la destitution qui aura pu être constatée ne sombre pas sous le démenti de son acte par le sujet. Ne peut-on envisager que ce postulat implicite ait pu peser défavorablement sur la trajectoire de certains AE de l’APJL ? Ou que le parti pris de nommer sur la passe plutôt que sur la fin ait pu jouer dans le même sens, en court-circuitant pour certains le temps nécessaire à lever l’option qui s’est présentée à eux ?

Ces questions ne sont-elles pas précisément celles qui ont conduit aux débats internes sur la passe ? Ceux-ci se sont conclus par l’adoption d’un nouveau mode de constitution des cartels proposé par Pierre Bruno, Isabelle Morin et Marie-Jean Sauret. C’est, je crois, ce qui a précipité la crise, d’aucuns ayant perçu cette initiative non comme une réitération de l’acte de création de l’APJL, mais comme un acte intolérable de pouvoir discrétionnaire. La référence lacanienne à « ceux qui ont de l’acquis » dans le choix des douze membres permanents des cartels n’a pas été bien reçue. « Mais de quels acquis s’agit-il et qui est qualifié pour en juger ? » ai-je pu entendre. Ou encore : « on a fait sortir les AME par la porte et voilà qu’ils rentrent par la fenêtre ! »

Je crois que se mettre à l’école de la dissolution et ce de qui l’a déterminée pourrait bien être une condition pour que le Pari de Lacan puisse faire école. Se précipiter dans le fonctionnement en faisant l’impasse sur le temps pour comprendre irait à rebours. Mettre en oeuvre la passe est un enjeu majeur pour notre nouvelle association, qui n’est plus créée par trois personnes mais fondée collectivement à la suite d’une dissolution. Il serait sans doute essentiel de tirer pleinement les enseignements de l’expérience acquise à l’APJL pour inventer de nouvelles modalités d’organisation du dispositif de passe. Si le psychanalyste a horreur de son acte au point qu’il maudit celui qui le lui rappelle, ce dernier ne serait-il pas précisément le non-analyste que Lacan appelait de ses vœux pour faire école ?

Jacques Podlejski, Marseille, le 22 avril 2017

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