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La sublimation est ce par quoi le désir peut s’équivaloir à la lettre

Auteur: SEGUIN Hélène

La sublimation est ce par quoi le désir peut s’équivaloir à la lettre

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La sublimation est ce par quoi le désir peut s’équivaloir à la lettre

Extraite de la fin du séminaire Le désir et son interprétation (p. 540 de l’édition du Seuil), cette formule de Lacan a fait énigme pour moi.

Elle met en jeu deux notions complexes, désir et lettre, réunies dans un destin pulsionnel, celui de sublimation. Ce faisant, la pulsion est mise en jeu, autre source de complexité.

 

Dans cette fin du séminaire VI, Lacan définit la sublimation comme

« la forme même dans laquelle se coule le désir » puisqu’elle peut se vider de la pulsion sexuelle en tant que telle, ou plus exactement que la notion même de pulsion, loin de se confondre avec la  substance de la relation sexuelle, c’est cette forme même qu’elle est : jeu du signifiant, fondamentalement elle peut se réduire à ce pur jeu du signifiant. Et c’est bien aussi comme telle que nous pouvons définir la sublimation », (…) quelque chose par quoi peuvent s’équivaloir le désir et la lettre.

La sublimation est à distinguer de la valorisation sociale qui lui sera donnée. Elle est à situer au niveau du sujet logique. Il s’agit du sujet divisé, sujet du désir, marqué par le manque, la perte de ce qui sera l’objet cause du désir. Suivant cela, il est logique de concevoir les activités artistiques, culturelles, tout ce que l’on peut mettre du côté d’une sublimation de la sexualité à l’œuvre dans la pulsion, dans le fil de cette quête par le sujet d’une part perdue de lui-même.

Ici le désir est désir de désir, soit manque chez le sujet allant dans l’autre chercher un manque. Cela m’a conduite à travailler la symbolisation primordiale où s’opère la première métaphore du sujet dans la chaine signifiante, mettant en place l’inconscient comme symbolique, troué par la perte d’un signifiant primordial où le sujet était représenté. Cette perte irrémédiable d’un signifiant, qui fait trou dans le symbolique, recouvre une première perte réelle, celle des enveloppes foetales, lors de la venue au monde de l’infans comme vivant donc mortel. Ainsi à un trou réel dans le champ du vivant pulsionnel répond un trou symbolique dans le champ du signifiant. Deux manques se recouvrent, à ce niveau. Au temps suivant, le sujet, amputé d’un signifiant , disparait dans un moment de fading, et vient parer à ce manque en prélevant dans l’Autre vivant un indice du désir de celui-ci, soit un manque. Il répond au manque d’un signifiant dans l’Autre en le recouvrant par le manque opéré de son côté au premier temps, mettant sa perte en jeu dans l’affaire. Là encore un manque recouvre l’autre. Dès lors, la dialectique des objets du désir, en tant qu’elle fait le joint du désir du sujet au désir de l’Autre (…) cette dialectique passe par ceci, qu’il n’y est pas répondu directement. C’est un manque engendré du temps précédent qui sert à répondre au manque suscité par le temps suivant. (Lacan, sém.XI p.195 de l’éd du Seuil). Il y a non-réciprocité et torsion dans le retour.  A ce niveau de la métaphore subjective, le désir du sujet est le désir de l’Autre. Ceci est donc à entendre avec la dissymétrie propre au désir, il y a non-réciprocité entre le désir du sujet et celui de l’Autre.

Le fantasme soutient le désir. Son écriture lacanienne, S barré poinçon petit a, marque le lien et la séparation entre le sujet et un objet insaisissable, irreprésentable qui aimante le sujet. Le trou dans le savoir inconscient, c’est le Réel marqué par petit a sur sa frontière. Le non-sens de la lettre marque la limite, le bord du signifiant, l’intrusion de l’objet petit a comme radicalement Autre. Elle marque une séparation.       Lacan s’appuie sur la perversion, « c’est à dire sous sa forme la plus générale, ce qui dans l’être humain résiste à toute normalisation, pour rendre compte de son assertion. Comment ?

Dans le séminaire XI, il explicite le concept de pulsion en précisant qu’il s’agit de pulsions partielles, où la sexualité est diffuse. Dans les chapitres consacrés à ce concept, il met en lumière, suivant Freud, la constance de la pulsion, son trajet à partir d’un orifice comme bord érogène du corps, où elle revient. Dans ce trajet qui transgresse le principe de plaisir régi par l’homéostase des tensions, la pulsion va chercher quelque chose qui répond au champ de l’Autre, champ de l’inconscient, du symbolique.  Quand la pulsion a fait le tour de l’un des objets pulsionnels, alors naît le sujet comme voyeur par exemple pour la pulsion scopique. C’est là aussi que surgit le petit autre comme tiers. Et c’est lorsque ce sujet voyeur est surpris par cet autre qu’il peut alors être embarqué dans la continuité du tour pulsionnel comme objet et non plus sujet, au service de la jouissance de l’autre. Cette bascule, du fait de l’intervention du tiers, met le voyeur dans une position perverse, qu’il peut décider ou non de soutenir.

 

Ces deux champs, le champ pulsionnel et le champ de l’Autre, du signifiant, sont séparés, mais si le sujet est représenté par un signifiant pour un autre signifiant, comment rendre compte des effets indéniables du signifiant sur le sujet ? Autrement dit, comment articuler ces deux champs ? Lacan opère cela via le mythe de la lamelle, représentant virtuel des enveloppes entourant le fœtus et perdues à la naissance. La lamelle s’insère comme la pulsion, sur le bord d’un orifice du corps, qu’elle va libidinaliser. La libido est l’organe immatériel de la pulsion Cette articulation qui marque un trou, donc un bord entre le champ des pulsions et celui du symbolique, indique-t-elle la place d’un Réel que le mythe recouvrirait ?

 

A partir de cette question se pose pour moi celle de la lettre.

La lettre, dans le sens de caractère alphabétique est le support matériel du signifiant, et elle s’en distingue car elle n’a pas de sens en soi, elle est du registre de l’écriture et à ce titre elle est du côté du Réel. Il y a, dans l’écriture, une opposition entre la non-identité à soi du signifiant et l’identité à soi de la lettre, soit un mouvement du sens au non-sens. Cf le travail de Joyce qui, dans son écriture, défait le sens et met à nu le lien de la lettre au signifiant. La lettre a une affinité au symptôme qui est une écriture en relation avec une structure signifiante qui le détermine.             La lettre peut s’entendre comme missive, côté signifiant, cf La lettre volée, conte d’E. Poe sur lequel Lacan a fait un séminaire. Dans ce séminaire, la lettre entre comme missive sujette à des déplacements et comme caractère d’écriture : le message qu’elle contient reste inconnu de tous sauf de la reine. Pierre Bruno dans Une psychanalyse, du rébus au rebut, note que la topologie de Lacan fonctionne de la même façon. On peut y nommer les figures et les transformations possibles, mais pas sa signification, c’est un modèle.

Dans le séminaire IX, la lettre est un rebut, côté Réel.

 

Elle a une fonction dans la chaîne signifiante qui consiste à lever une équivoque, à faire coupure, bord. Par exemple prenons le signifiant VOI (E,S,T,X ) : c’est le choix de la dernière lettre qui tranchera entre les deux objets du désir que sont le regard et la voix.

 

La lettre, dans la perversion, a-t-elle pour fonction de cerner l’objet qu’est devenu le sujet voyeur via l’intervention du tiers ? En cela elle équivaudrait au tour du désir inscrit dans le tore par les tours de la demande. Dans la sublimation, la dame dans l’amour courtois est élevée à la dignité de la Chose, dit Lacan. Cette position la rend intouchable, elle aiguise le désir : la lettre cerne-t-elle cette place que le désir enflamme ?

 

Hélène Seguin

Janvier 2021

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