LES RENCONTRES DU PARI DE LACAN À BORDEAUX

Voila comment Isabelle Morin, dans sa préface,  nous introduit à la lecture de ce livre :

« Chaque polar tente de résoudre une énigme, non seulement pour confondre le meurtrier mais pour saisir le mobile et les coordonnées de l’acte.

De même, une analyse est une énigme pour le sujet, celle de la névrose infantile dans laquelle il a pris ses marques, entre signifiants et jouissance, lui offrant de l’actualiser dans une névrose de transfert. L’enjeu est d’en sortir en franchissant ce qui divise pour chacun le savoir de la vérité.

Nous allons suivre l’enquête que mène Marie Jean Sauret, après les interprétations de nombreux psychanalystes. «  Je tremble toujours autant, tant chaque nouvelle lecture révèle d’inaperçus »  avance-t-il au moment d’aborder une nouvelle spirale à partir de laquelle se tresse la position subjective de l’Homme aux loups. Ce nouvel aperçu, c’est l’énigme du sujet qui jamais ne se clôt quand, pourrait-on dire, à œdipe inachevé, castration suspendue.

L’auteur relance la traque du réel, comme on court après le furet des bois jolis. Ce réel est ce qui échappe au symbolique, celui auquel l’Homme aux loups n’accède pas …Marie Jean Sauret tente de savoir ce qui a fait rempart à cet accès. Que s’est-il passé avec Freud, puis avec Ruth Mack Brunswick, dans la direction de la cure et dans le transfert ».