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LES RENCONTRES DU PARI DE LACAN À BORDEAUX
février 15 - 10 h 00 min - 13 h 00 min

Nous nous retrouverons le samedi 15 février 2025 dans le cadre des Rencontres du Pari à Bordeaux, à l’Alliance française, 126 rue de l’abbé de l’épée, 33000 Bordeaux.
10h00-13h00
- L’enseignement : Pourquoi est-on empêtré dans son symptôme?
David Bernard, maître de conférence, psychanalyste à Rennes, interviendra sous le titre La vérité du symptôme :
Le sujet, dans son aspiration moïque, aspire toujours à se reconnaître dans la belle image, la belle forme, dans laquelle il pourrait s’installer comme maître. Qu’il s’agisse de sa vision du monde, autant que son image spéculaire qui en constitue la matrice, c’est en chaque cas l’idéal du Un sphérique, et d’un savoir absolu, qu’il souhaiterait atteindre. A cet idéal de la sphère, s’opposera toutefois le réel qui la troue, d’où advient le sujet comme effet de vérité, et faille dans le savoir. Or qu’est-ce que cette vérité qui s’avoue, sinon celle du désir ? D’où la grande justesse de Foucault, parlant du « désordre du désir ». Annette Messager, quant à elle, avait intitulé une exposition à Tel Aviv : Désirs-Désordres. La vérité du désir, via notamment le symptôme, trouble non seulement la belle forme, la belle représentation, mais ce qui leur est conjoint, et que Lacan nommera « le bel ordre ». Suivre le dérangement de la vérité, est l’occasion d’apprendre quelque chose du désordre du désir. C’est là ssi ce qu’exige une éthique de la psychanalyse. Non seulement la vérité dérange, quand elle fait vaciller le savoir établi, mais « elle exige qu’on se dérange », qu’on se déplace, à l’occasion deux fois par semaine. David Bernard
- Quartier libre
Yamina Salem nous proposera un travail sur le film Lost Highway de David Lynch :
« Dieu sait que ce désir, nous avons appris au cours de notre recherche à nous apercevoir qu’il court comme un furet que nous voyons disparaître et reparaître, dans un jeu de passe-passe. En fin de compte, nous ne savons toujours pas s’il est à situer du côté de l’inconscient ou du côté du conscient. Et désir de qui ? Et de quel manque surtout ? ” (Jacques Lacan, Le Séminaire, livre I, Paris, Seuil, 1975, p56).
On pourrait penser que Lacan nous parle du cinéma de David Lynch. Car les personnages de ces films disparaissent et reparaissent au détour d’une image et nous perdons souvent le fil du conscient et de l’inconscient. Mais les mots ne sont pas des images, donc pas des substituts du langage. Alors peut-on essayer de capter quelque chose d’une écriture cinématographique de Lynch ? L’artiste tel qu’il voulait se nommer, ne cherche ni la feinte, ni le leurre, il est d’une rigueur implacable dans sa construction cinématographique. Très conscient de l’impossible, de l’indicible, du reste énigmatique dans l’humain, ces personnages en porte la trace. « Comment ne pas voir chez tous ces personnages une obsédante particularité, une inquiétante familiarité à disparaître et reparaître comme un furet, à être bien partout pour y être le mal, le mâle extrême comme dans Lost Highway ? » Jean-Claude Conesa, Ph.D. L’œil de Lynch
C’est ce film ; Lost Highway, (film de 1997), que je voudrais déplier avec vous, non dans son interprétation psychanalytique mais dans construction qui ressemble à topologie lacanienne.
Sur la plateforme de France TV, vous pouvez le voir actuellement, ainsi que sur Arte, les documentaire « David Lynch une énigme à Hollywood » et « Raconter l’Amérique avec David Lynch » sur France Culture. Yamina Salem.
Alliance française
126 rue de l’Abbé de l’Epée
33000 Bordeaux
Renseignements: salem.yamina@neuf.fr
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