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IZAGUIRRE Maria Antonieta

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Un cartel virtuel

Auteur: IZAGUIRRE Maria Antonieta

Un cartel virtuel

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Un cartel virtuel

Le cartel est un dispositif par lequel un travail d’élaboration est soutenu dans un petit groupe que Lacan a nommé cartel.  Dans l’Acte de Fondation du 21 Juin 1964,il le décrit ainsi :

« Pour l’exécution du travail, nous adopterons le principe d’une élaboration soutenue dans un petit groupe. Chacun d’eux (nous avons un nom pour désigner ces groupes) se composera de trois personnes au moins, de cinq au plus, quatre est la juste mesure : PLUS UNE chargée de la sélection, de la discussion et de l’issue à réserver au travail de chacun » p229

Quand nous acceptons de participer à un cartel, celui-ci nous accroche par  un désir et une proposition de Lacan lui-même, il y a là une tradition en jeu, un réel  comme tout ce qui touche à la psychanalyse.

L’engagement au sens d’une parole qui engage est une condition à l’égard de soi-même mais aussi à l’égard du collectif que ce soit une école, une association. Il s’agit d’un engagement qui met en jeu  la parole comme une inscription symbolique du désir.

Un cartel virtuel est pour moi une expérience nouvelle. Les cartels auxquels j’ai participé à l’Ecole du Champ Freudien  de Caracas (ECFC) de 1983 à 2000, au Forum du Champ Lacanien du Venezuela (FCLV) de 1999 jusqu’à aujourd’hui, trouvaient leur unité dans le désir de savoir comme guide pour  l’élaboration de chacune. Nous participons à la construction du savoir au sein de l’association ou s’inscrivait notre travail. Il faut noter que les participantes partageaient des liens  déjà là, tissés dans d’autres lieux, vie professionnelle ou communauté analytique à travers des séminaires, des conférences. Tout cela dans un contexte politique qui était très contraignant.

Je me suis demandé ce qui nous unissait quand nous acceptions l’engagement de soutenir ensemble un travail psychanalytique, quand la distance géographique et les horaires décalés font obstacle à une tâche qui demande la présence physique et la continuité dans le temps.

Ce lien malgré tout se construit. Au moment de conclure je dirai : ce lien est fait du désir de savoir, du désir pour la psychanalyse, et au-delà ce qui nous lie c’est une même langue,le castellan. Nous partageons  tout ce qu’une langue entraîne avec elle : une histoire drôle,une chanson, un dicton … Ce langage commun qui nous est familier tisse un lien qui donne cohésion et vie à nos rencontres.

Depuis Bogota,  Athènes, Buenos Aires ou Caracas, un lien se crée fait à la fois d’extériorité et d’intimité, de familier. Un lien permis par la grâce de la technologie et de la science. Mais une question se lève à cet endroit teintée d’inquiétude :il y a t il là quelque chose qui tient à la question du genre ?

Je considère que chaque psychanalyste doit prendre part au travail de transmission de la psychanalyse. Je me rappelle comment cela fut important pour moi  pendant ma cure. L’Idéal se transforma en désir de contribuer à la formation des analystes pour que la psychanalyse perdure, suivant le désir de Freud. En ce sens, le cartel fut un moyen de participer à une communauté d’expérience  telle que nous la définissons dans une association de psychanalyse. Ce fut un moyen pour partager un travail, d’abord à l’APJL, puis au Pari de Lacan.

Grâce aux traductions précieuses de Aida, nous pûmes accéder aux textes de nos collègues de l’APJL, puis du Pari. Nous participâmes grâce au travail de Madely,  une  cartellisante,  à des séminaires à Athènes notamment.  Nous étions impliqués dans ce mouvement de transmission et de formation. C’était une façon de rompre notre isolement , mais surtout de soutenir l’acte analytique.

Nous devons remercier Mathilde qui, depuis Buenos aires, nous rappelait de ne jamais reculer devant nos questionnements et de garder ainsi la fraîcheur, voire l’insolence que requiert le savoir psychanalytique.

Le cartel avait retenu comme objet de travail, l’expérience de la passe dans ses implications cliniques, ses effets sur le sujet, sur la communauté analytique et au delà.

Mon  interêt  se portait sur le passage du privé au public que constitue le témoignage de la passe. Extraire une parcelle de savoir exigeait la lecture de textes à partir de l’enseignement de Lacan, de Freud et de quelques collègues. Tous ces textes traitaient de la passe, son dispositif, l’analysant, le passeur, le passant.

Les lectures et les expériences des cartellisantes tissèrent un savoir autour de la passe. Il nous a paru à un  moment qu’il fallait revenir à une notion fondamentale : la question du désir. Il devenait indispensable de suivre pas à pas la construction de Lacan dans le Séminaire VI  « Le désir et son interprétation ».

Le désir est à situer, dans un premier temps, dans son rapport à la parole et au langage, dans un deuxième temps dans son lien au fantasme. Le champ du langage est donc premier, il préexiste au sujet. Le dispositif inventé par Freud, le binôme association libre – interprétation est soutenu par le désir sous toutes ses formes : le désir inconscient, le désir du sujet, le désir de l’analyste, le désir de l’Autre. Dans ce séminaire, Lacan développe dans un effort de formalisation important (graphe, formules …) les concepts majeurs comme la demande et le fantasme.

Le lien entre la question du désir et mon sujet de cartel m’a paru évident.

Comment transmettre une expérience qui ne se veut pas théorique ?

Si l’analyste qui  dirige la cure a le souci de la transmission,  il participe à une communauté de travail, alors il ressent comme un désir et non comme une obligation la nécessité de formaliser ce parcours dont il est en partie responsable.

Si la tâche analysante prépare l’acte analytique, la tâche de l’analyste en acte emporte avec elle le désir de transmettre ce quelque chose de « l’être » qui fut dans le dispositif de passe. L’analysant peut demander à faire la passe mais cela n’est pas une obligation. L’analyste est poussé à réfléchir, à transmettre quelque chose de son expérience et en général de sa pratique.

Si dans la cure l’analyste ne pense pas, quelque chose d’une formalisation, d’un travail de pensée cherche à se transmettre et cette parcelle de savoir obtenue doit être mise  en jeu.

Quand celui qui fait la passe est quelqu’un qui a longtemps soutenu une pratique analytique, cette expérience de passe transforme dans sa  pratique l’acte analytique et la transmission. Des effets d’humilité et de précaution en découlent. L’écoute s’en trouve transformée ainsi que la manière de rendre compte de cette pratique.

Comme tout ce qui concerne la psychanalyse, et je remercie au passage mes collègues qui ont soutenu ce travail, ce cartel virtuel a été une entreprise risquée avec ses embûches et ses vicissitudes, d’autant plus que la technologie n’était pas parfaitement maîtrisée.

Finalement, cela est une aventure que l’on peut écrire a-venture avec sa part de risque mais aussi de chance. Le réel est donc au rendez-vous.

Un parcours a une fin. Notre Plus une, Aïda,  retraça avec sensibilité et pertinence le processus de notre élaboration et nous appela à conclure.

Le moment de conclusion, même s’il comporte une fermeture, laisse un peu de savoir, un lien qui fait de la distance une proximité doublée d’un enthousiasme pour poursuivre et essayer une nouvelle aventure.

Maria Antonieta Izaguirre, Caracas  –  08 Mai 2019

Traduction Marianne Lateule

Tag:Textes de cartels

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